Dans cinq jours je pars…j’ai du mal à y croire. Ce rêve de voyage, profondément ancré dans mon coeur est enfin sur le point de se réaliser ! Qui aurait cru que la “petite Agnès” si sensible jadis, partirait un jour explorer le monde seule avec son vélo et son violon ?

Entre vérification du matériel, remplissage des sacoches et dernières démarches administratives, je me retrouve finalement à faire pas mal de choses au dernier moment. Les nuits sont agitées de réflexions nocturnes, signe de stress pré-départ : “N’ai-je rien oublié ?!”, “Comment alléger mes bagages”… etc. même le choix du nom de ce blog a occupé mes pensées plus d’une nuit, c’est dire ! Les méandres de l’esprit humain sont parfois surprenants.

Choisir de partir, c’est savoir renoncer. J’oscille constamment entre excitation du départ et mélancolie des adieux. La vie nomade que je m’apprête à expérimenter est pleine de rencontres fortuites et éphémères, ce qui en fait toute la beauté mais aussi la difficulté. La rencontre est authentique, parfois touchante mais au bout du compte, les adieux se succèdent plus ou moins rapidement, plus ou moins difficilement. C’est le prix de la liberté : être libre comme l’air pousse au détachement, bon gré mal gré.

Lundi donc, je pars. Direction la Rochelle, pour y trouver un voilier et traverser ce vaste espace d’eau de mer qu’est l’océan Atlantique. Malgré tous les “conseils avisés” reçus ces derniers mois, du style : “C’est super dangereux de partir seule, tu te rends compte ??!!!” ou : “Tu ne trouveras jamais un bateau, quelle folie !”, je m’entête et maintiens mon cap, direction le port de la Rochelle, seule. Oui, je suis un peu têtue (je préfère le mot “persévérante”), mais c’est en osant rêver grand que j’en suis arrivée là, alors continuons dans la lancée !

Je ne sais pas quand je quitterai la terre ferme pour voguer vers l’Amérique (du Nord ou du Sud ? Peu importe…) mais vous serez bien entendu tenus au courant.

A celles et ceux qui se demandent pourquoi un tel voyage, je répondrai que le monde est immense et splendide, et que le découvrir est un cadeau que je m’offre à moi-même. A l’heure où le profit et l’individualisme sont les modèles de la société, je me tourne vers la rencontre de l’autre, où et qui qu’il soit,  à sa culture et à tout ce que notre planète nous offre de beauté et de merveilleux. Je choisis de prendre le temps de vivre intensément le bonheur et la simplicité d’un lever de soleil, la difficulté et la sueur de l’ascension d’un col avec un vélo chargé lourdement et l’enrichissement mutuel qu’apportent un sourire et une rencontre. Debout, libre et sauvage.


13 commentaires

Laveder antoine · 20 septembre 2018 à 5 h 26 min

Hâte de suivre ton voyage 😉
Bisou à une prochaine sur Toulouse ou à la réunion 😁😁

Aurore Lor’ · 20 septembre 2018 à 13 h 52 min

Quelle MAGNFIQUE aventure Agnès! Si jamais tu es dans les coins ( en décembre -janvier ) Guadeloupe ou Canada, on se tient au courant.
Admire chaque moment de chaque journée.
Bon voyage et bon vent ! 🚲 🌎

    Agnesninie · 5 octobre 2018 à 15 h 36 min

    C’est tout à fait possible que je passe par la Guadeloupe à ce moment là. Ça va dépendre du bateau avec lequel je fais la transat et surtout d’où il va !
    A bientôt peut-être, et merci pour ton soutien 🙂

PauloTtn · 20 septembre 2018 à 19 h 01 min

Au plaisir de te lire, de vivre un peu ce voyage à travers toi et je l’espère momentanément à tes côtés! Bon vent ma belle!
C’est le début d’une nouvelle vie un tel voyage !
Gros Bisous

    Agnesninie · 5 octobre 2018 à 15 h 36 min

    Tu sais que tu me rejoins où et quand tu veux mon Paulo ! 😉
    Bisous

Elodie Genries · 20 septembre 2018 à 20 h 09 min

C’est beau =) je t’aime fort mon aventurière !

Bru · 21 septembre 2018 à 19 h 48 min

Les cinq Bru te suivront de près. Tu ne seras jamais seule. Bravo pour ton courage. Partir, c’est le plus dur ! Le reste n’est que bonheur.

Lucie Marchal · 5 octobre 2018 à 19 h 26 min

Des photos !!!!please

TontonNico · 9 octobre 2018 à 11 h 27 min

Je te souhaite bon vent et … bon coup de pédale à toi et ton inséparable violon. En espérant que son magnifique et artisanal étui l’emmène, avec toi au bout, sans encombre à l’autre bout de la terre.
Et si le Bielle est rempli de rhum, essaye de ne pas tout siffler avant d’arriver aux Canaries 😉 Il parait que c’est mauvais pour le mal de mer …
On attend avec impatience le récit détaillé de tes premières aventures.
Grosses bises des petits pâtissiers

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